22 juin 2007 - De Paris à St Jean Pied de Port
Ca y est, c’est le grand jour !
Je m’élance avec tout le barda vers le métro et la gare Montparnasse ; ça me fait bien rire, le décalage entre les costume-cravate-malette et ma tenue-sac-batons : je me sens déjà ailleurs ! Bon OK, je suis un peu serrée comme une sardine : à 9h, ce n’est pas encore l’heure creuse dans le métro…mais ça va, j’ai mis mon cerveau en mode Zen, et ce soir, la foule sera loin…
Après un coucou bien sympa de 4 minutes à mes parents en gare de Bordeaux, j’arrive à Bayonne avec 30 minutes de retard ; le car pour St Jean est déjà parti, et on nous oriente vers l’accueil. Je me retrouve avec une petite dizaine de pèlerins, portants coquilles et bourdons, tous étrangers, et c’est moi qui gagne la palme du plus gros sac !
Nous nous répartissons dans des taxis affrétés par la SNCF, et finalement, nous arrivons à destination à 16h20, à l’heure (on a doublé le car !) et directement au centre du village (au lieu de la gare, qui est à 15min à pieds)… Les premiers seront les derniers, comme dirait l’autre !
Saint-Jean-Pied-de-Port me revoilà !
Après avoir guidé une autrichienne perdue vers l’accueil des pèlerins, je passe rendre visite à Jean-Pierre Bonhomme, qui m’avait accueillie au gîte « Le Chemin vers l’Etoile » en octobre dernier ; il me reconnaît, et nous discutons un peu, il s’inquiète beaucoup de me voir partir seule en montagne…je tente de le rassurer en vain !
Je le quitte enfin pour aller m’installer au camping municipal au bord de la nive : aujourd’hui, je ne suis plus une pèlerine mais une randonneuse !
Le temps est menaçant et j’espère pouvoir monter la tente avant la pluie.
Premier essai sur un emplacement qui me semble pas mal, non loin de l’entrée ; oh là là , il y a des cailloux et les sardines refusent de s’enfoncer ; en plus, la tente est toute de travers, ça ne va pas du tout !
Bon, changement de stratégie, je vais m’installer au fond du camping, sur une zone qui me semble plus « tendre » : c’est mieux, le montage fini par être très correct ; un coup de maillet piqué aux voisins, et à 18h, c’est fait… Ouf !
Le temps de tout déballer, et je me dis que pour le shopping au village, c’est encore raté ! Bah, de toute façon, qu’aurais-je pu acheter avec un sac plein à craquer ? du linge ? de la vaisselle ? Bref, un jour, il faudra vraiment que je vienne en voiture !!
En sortant du camping, je tombe sur « l’escalier de la poterne », qui monte raide, derrière l’église ; Ouh là quel essoufflement ! Ca promet pour la suite !! Il fait le tour des remparts, passe à la citadelle et m’amène à la porte St Jacques…la boucle est bouclée !
J’achète quelques vivres pour les pique-niques à venir, et me dirige vers le restaurant qui m’avait tant plu en octobre (Paxkal Oillarburu, 8 rue de l’église) : très joli, accueil simple, typiquement basque et très bon.
Je me couche à 22h20 en constatant 2 choses :
1- l’humidité remonte à travers le tapis de la tente (soucis résolu en étalant la cape de pluie)
2- je comprends pourquoi ma mère disait qu’elle mettait la tête vers l’extérieur et les pieds au fond de la tente : ce n’est pas possible autrement ! (je change donc le matelas et le duvet de sens …Ah ! L’expérience !)
