26 août 2007 - Du refuge de Pombie à Gabas
Dure nuit…un vent incessant et assourdissant, puis la pluie et mes inquiétudes sur l’état dans lequel je vais retrouver les affaires que j’ai laissées dans l’avancée de la tente...
A 6h30, je fais un état des lieux : les chaussures et le sac sont mouillés, ça m’ennuie mais ne m’inquiète pas plus que ça ; par contre, il y a une flaque au fond de la tente, et ça c’est plus grave, je ne veux pas mouiller mon duvet en plumes ! J’éponge… (je pensais que ça s’infiltrait à travers le tapis de sol, mais je verrai plus tard en nettoyant la tente à la fin du séjour, qu’elle est bien trouée, tout simplement !)
Je jette un œil dehors, ouh là la ! Que du brouillard ! Maintenant qu’il n’y a plus de vent ni de pluie, je me sens trop bien au lit, je prolonge jusqu’à 8h.
Deuxième tentative de sortie : et c’est le grand ciel bleu ! Zou, on s’agite ! Etalage des affaires au soleil, qui sècheront très vite, pendant que je prends mon petit dej dans la salle hors sac du refuge (je ne fais pas 2 fois le coup du réchaud dans la tente !!)
Au refuge, tout le monde est sur le départ, la plupart avec casques et cordes, direction l’Ossau. Certains disent que ce n’est pas prudent parce que ça va glisser sur les rochers mouillés exposés au nord…
En me voyant arriver, les joueurs de belote d’hier me demandent avec l’air amusé si j’ai bien dormi…j’ai vu ma tête dans la vitre du dortoir, ça fait peur... d’où leur question !! ils me rassurent en disant qu’à 15 dans le petit dortoir avec lits superposés sur 3 étages, ils n’ont pas dormi non plus !
Je traîne ce matin, et décolle à 9h50. Il y a plein d’isards au dessus du lac de Pombie, et j’en verrai un tout près dans le pierrier qui mène au col de Suzon.
Au col je fais une pause, et regarde les gens qui s’engagent vers l’Ossau. Je pense à Papa, Violaine et Eric qui ont fait l’ascension il y a vingt ans…Waou…vingt ans…j’étais trop petite pour suivre à l’époque, mais là, je suis jalouse à posteriori !
Descente tranquille mais longue dans la vallée jusqu’à Bious ;
je suis contente d’arriver au lac, où je pique-nique avec un couple de vieux baroudeurs rencontrés hier soir (multi fois pèlerins de st jacques, à pied ou en vélo), qui ont pris aujourd’hui le même chemin que moi, et qui attendent leurs collègues qui ont choisi de suivre la route des crêtes.
je suis contente d’arriver au lac, où je pique-nique avec un couple de vieux baroudeurs rencontrés hier soir (multi fois pèlerins de st jacques, à pied ou en vélo), qui ont pris aujourd’hui le même chemin que moi, et qui attendent leurs collègues qui ont choisi de suivre la route des crêtes.
En fait il est 12h30 et il reste une heure sur le bitume pour atteindre le refuge de Gabas. Le soleil cogne, et ce sera un vrai calvaire d’arriver là… le mental joue à fond dans ces cas là, et je regarde le joli gave qui suit la route pour me distraire…Envie non satisfaite de me baigner…
Le chalet-refuge du CAF de Gabas est au bord de la route, avec un grand jardin ; je m’y écroule et demande si je peux y dormir. C’est à contrecœur, car dans mes plans, je devais marcher encore 3h pour atteindre le plateau de Cézy et y bivouaquer…j’avais vraiment préparé ce bivouac, alors c’est une déception…
Je n’ai marché aujourd’hui que 3h, et je suis claquée, probablement l’accumulation de 3 mauvaises nuits (dans le train, et les 2 bivouacs) ; en plus, m’arrêter ici me promet demain une journée de presque 9h pour atteindre Gourette, ce qui m’inquiète grandement !
Basta, on verra bien.
Pour l’instant c’est le luxe d’une douche chaude, la première depuis jeudi soir à Paris !
Puis grande lessive dans le jardin, où tout va sécher au soleil.
Après une après-midi de repos dans le jardin, je dîne avec Yvan le québécois, Kevin son acolyte anglais, un couple de motards et un gars qui va faire un stage de parapente à Accous.
Première soirée « en société », ça fait du bien. Yvan et Kevin arrivent d’Hendaye et se sont rencontrés en route. Nous continuerons ensemble…ils me rassurent pour la journée de demain qui m’inquiète beaucoup par sa longueur et ses difficultés annoncées (Corniche des Alhas, hourquette d’Arres). C’est sûr qu’à plusieurs, on va se soutenir ! Le départ est programmé tôt pour demain matin, parce que bien qu’enthousiastes, ils sont conscients comme moi que ça ne va pas être de tout repos.